Thèse : Effets moteurs et cognitifs de la danse pour des jeunes ayant une paralysie cérébrale.
mercredi 13 janvier 2021

Thèse en vue de l’obtention du DOCTORAT. Délivré par l’Université Toulouse 3 - Paul Sabatier Présentée et soutenue par Claire CHERRIERE Le 25 mai 2020.

École doctorale : CLESCO - Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition. Spécialité : Neurosciences Unité de recherche :ToNIC-Toulouse NeuroImaging Center (UMR 1214).

  • Pdf, 212 pages.

La paralysie cérébrale (PC) entraîne des troubles moteurs (notamment de l’équilibre et de la marche). Elle peut également entraîner des troubles cognitifs (notamment de l’attention) et avoir des répercussions psychosociales importantes. Les approches rééducatives doivent être globales pour prendre en compte l’ensemble de ces dimensions pouvant être touchées par la PC.

La danse est une activité physique qui entraîne des améliorations motrices, cognitives et psychosociales auprès de différentes populations ayant des troubles d’origine neurologique. Elle peut être considérée comme une forme d’entraînement rythmique impliquant la synchronisation des mouvements au rythme de la musique (synchronisation sensorimotrice), et il serait intéressant d’étudier davantage ce mécanisme dans la population ayant une PC.

Trois études ont été menées afin de (1) valider les effets globaux d’interventions en danse chez les personnes ayant une PC et (2) étudier un des mécanismes pouvant contribuer à ces effets auprès de jeunes ayant une PC. La première contribution de cette thèse est de proposer une étude de la portée concernant les effets d’interventions en danse auprès de personnes ayant une PC. Dans une étude expérimentale, nous avons ensuite évalué les effets d’une intervention en danse en contexte rééducatif sur des fonctions et activités motrices (équilibre et marche) et des fonctions cognitives (attention et production rythmique) d’adolescent.e.s ayant une PC. Enfin, une étude expérimentale a permis d’explorer les capacités de production rythmique d’enfants ayant une PC en évaluant leur synchronisation sensorimotrice à différents tempi.

Nos résultats montrent que la pratique de la danse pour des personnes ayant une PC entraîne des bienfaits moteurs et de potentiels bienfaits cognitifs et psychosociaux, malgré un faible nombre de travaux scientifiques sur le sujet.

(Etude 1). Ces résultats sont confirmés par l’amélioration significative des performances d’équilibre et de production rythmique dans le groupe d’adolescent.e.s ayant participé à notre programme d’intervention en danse

(Etude 2). Nos résultats suggèrent également que les enfants ayant une PC ont des habiletés rythmiques partiellement préservées, et que les interventions en danse basées sur le rythme devraient en tenir compte

(Etude 3). La danse apparaît comme une approche prometteuse en rééducation et ses bienfaits potentiels aux niveaux cognitif et psychosocial devraient être davantage étudiés à l’avenir.

Site éditeur : http://thesesups.ups-tlse.fr.