Au début des années 1930, en Irlande, Christy Brown voit le jour dans une famille pauvre de Dublin. À sa naissance, les médecins lui diagnostiquent une lourde déficience motrice cérébrale qui le prive de l’usage de ses membres. Grandissant au milieu d’une fratrie aussi turbulente que bienveillante, il communique à peine et ne peut se déplacer qu’en rampant. Grâce à la patience de parents rudes mais aimants, mais également à l’attention que lui porte le docteur Eileen Cole, le jeune garçon parvient à surmonter en partie son lourd handicap. Réussissant à maîtriser les orteils de son pied gauche, entre lesquels il glisse un pinceau, Christy commence à exprimer son monde intérieur à travers la peinture…

Fondé sur My Left Foot, les Mémoires publiés en 1954 par Christy Brown (1932-1981), le film de Jim Sheridan, qui évite l’écueil du pathos, dépeint le combat contre la solitude et la dépression d’un homme au corps meurtri, rongé par la frustration sexuelle, qui fut perçu dans sa jeunesse comme un déficient mental.

Dans une performance magistrale, couronnée de récompenses prestigieuses, dont l’Oscar du meilleur acteur, Daniel Day-Lewis distille toute la complexité d’un homme pétri de contradictions, qui a assumé puis transcendé son handicap.